martes, septiembre 13, 2011

Gina Pane


Objets utilisés en permanence :
lames de rasoir
vitres (plaques de verre marquées et brisées par mon corps excluant toute blessure, verres à boire également brisés après utilisation des contenus)

jouets (balles de tennis, animaux en plastique couleur de dimensions différentes, jeux de patience et sonores )

ampoules couleurs et pulsionnelles
lunettes recouvertes de tissu de couleur suivant l’ action
maisons en bois de petite dimension

Objets revenant souvent dans mes actions , à partir de 1976 :
mannequins en bois, avions, bateaux, fleurs, tasses de thé, aiguilles.

Objets utilisés ponctuellement :
laine, ventilateur, crécelle, assiettes, miroirs, sapins, armes à feu, couteaux.

Objets construits pas moi-même, soit en bois, en fer, en papier, en vitre, échelle, structures métalliques en tant que réception du corps, lieux, structures en bois évoquant la maison, le bateau, la montagne, le danger (voir catalogue)

Dans mes parutions actuelles, tous les objets qui ont été utilisés durant dix années d’ action réapparaissent : fer, bois, papier, vitre, laine, tissu.

L’ importance des objets dans mon travail est capitale car ceux-ci sont étroitement liés d’ une part au contenu des différentes pièces, soit action ou partition, et sont étroitement liés au sujet corps. Pour ce qui est de l’ utilisation d’ autres techniques, comme le dessin, la couleur, le texte, le son, la vidéo, la projection de diapos, je considère ceux-ci non comme des objets mais comme des véhicules. En définitive, le corps et les objets plus haut sont inséparables en tant que sujets de mon travail.

………………………………..

Désignation du vent                                                effets

très faible                                                            fait flotter les feuilles
frais                                                                     fait fléchir les brindilles
vif                                                                       fait plier les branches
fort                                                                      fait balancer les arbres
très fort                                                               arrache les feuilles
tempête                                                               casse les branches
forte tempête                                                       abat les arbres
ouragan                                                               abat les maisons
cyclone                                                                ravage tout

…………………………………..

Pierre de taille / pierre branlante / pierre météorique / pierre à fusil / pierre levée
Pierre de touche / pierre silicieuse / pierre meulière / pierre de bordure de trottoir
Pierre de maison / pierre de cathédrale / pierre de tombeau /
Pierre protégée, Gina Pane

« Mon corps, Pierres de corps », constat d’ action, juin 1970.

sábado, agosto 13, 2011

Georges Perec dans Penser / Classer

Considérations sur les lunettes

Du langage :
Alors que le langage de la vision est d' une abondance extrême ( n' y voir que du bleu, en voir des vertes et des pas mûres, voir rouge, voir la vie en rose, voir tout en noir, regarder en chiens de faïence, voir sous son vrai jour, voir le bout du tunnel, voir trente-six chandelles, n' avoir pas les yeux en face des trous,voir venir avec ses gros sabots, faire les yeux doux, faire les gros yeux, etc.) les métaphores, expressions et proverbes fondés sur les lunettes sont extrêmement rares et, qui plus est, pratiquement tombés en désuétude. Dit-on encore « un nez à porter des lunettes » pour « un grand nez » ? « Mettre mieux ses lunettes » (Regnard) ou « chausser mieux ses lunettes (Mme de Sévigné) signifiait « faire plus attention », mais je ne pense pas que ces expressions soient encore employées. Saint Simon utilisa une fois l' expression « mettre des lunettes » pour signifier « se montrer sévère » et Molière « elle est pour les yeux qui portent des lunettes » pour « elle n' aime que les intellectuels », mais ces images ne sont pas vraiment devenues populaires. Quant aux proverbes « Chacun voit avec ses lunettes » (chacun voit avec son propre point de vue) et « Bonjour lunettes, adieu fillettes » (que M. Lachatre traduit par « Quant l' age vient de prendre lunettes, il faut renoncer aux amourettes »), je ne crois pas qu'on les trouve ailleurs que dans les vieux doctionnaires et almanachs où je suis allé les chercher.

Recueilli par Georges Perec dans Penser / Classer


De Malet, Histoire Moderne, p 417

Charles IX (1550-1574)
D' après le portrait peint par François Clouet

Charles IX a dix-neuf ans : blème, les yeux jaunes, sourcils et cheveux blonds, une ombre de moustache, et des légers favoris en « patte de lapin ». La physionomie est intelligente ; mais elle a quelque chose de mobile et d' inquiet qui trahit la nature nerveuse, la volonté faible, facile à émouvoir et a dominer. –Ce portrait, précis comme une miniature, est une des meilleurs œuvres de François Clouet, le seul peintre important de la Renaissance française.

NdE: ah, bon....

martes, agosto 09, 2011

Description, par Henri Cueco, dans "Le journal d' une pomme de terre"

Le hall, sur le palier, est un petit espace de 3x3 mètres où l' on peut s' assoir sur un fauteuil en skaï à boutons noirs, sous un tableau de Toffoli. Des pêcheurs samaritains en costume de contreplaqué, une tarte jaune collée à la nuque, sont inmobilisés autour d' un grillage où sont cloués des poissons d' avril. Tout est bleu, gris-bleu, pour que le jaune des auréoles ait l' air d' un éclairage. En face du divan, un oursin sur une lithographie, herissé, guigne méchamment una poire et une banane haut perchées sur un compotier château d' eau. Les deux fruits qui se ratatinent là-haut refusent de descendre, d' autant que, s' ils échappent à l' oursin, ils se feront déchirer par l' énorme fil de fer barbelé de la signature: Bernard Buffet.

martes, junio 21, 2011

anonimos bilingües - 8

8

Podemos hablar de amor.
Podemos hablar de todo, libremente.
A algunos les parece anticuado.

Un hombre en la piel de un asno,
cuando pierde un icono
espera la ocasión de dejar a su mujer.

Necesitamos miel y vino
Al punto que el mas pequeño
no es mas que un delicioso pastel de zapallo.

Acérquese a sus mejores chances
y aún más a sus aberturas.

Imitemos entonces a los canadienses
en retraso sobre los sueños,
febriles, sintomáticos.

La magia quiere instaurar una nueva vía.
Es el momento de quedarse en un autobús,a la cabeza
de los deslizamientos progresivos hacia la libertad.

Anonimos bilingües - 7

7

Ciento treinta puentes y grandes proyectos
se multiplican en las rutas.
En los aeropuertos nunca se duerme.

Fuera de la ruta del ron, los párpados pesan…
La noche será calurosa.

Tranvía contra helipuerto, la apuesta de un fabricante devasta el noroeste.
Capturan un auto robado con haces de luz.

Hay que volverse provocador,
hacerse paracaidista.

Mi padre interpreta el rol.
Lo experimentó en el papel, y creyó hasta el final.
Lo regocija el combate inminente.

Mi retirada estaba en cuestión,
de tan compleja resultaba ineficaz.

Me niego a volverme otros.

Anonimos bilingües - 6

0,77 € La serpiente
0,86 € El cerrojo
0,87 € El arte para ciegos
0,89 € El aire y el viento
0,91 € 1kg de cocaína
0,93 € 5 kg de heroína
0,94 € Una cacerola de agua salada
0,98 € Un plato hondo
1 € Vajilla descartable
1,11 € Lentejuelas
1,20 € Las vedettes
1,23 € Las muñecas
1,27 € Una nena
1,28 € Un caso familiar
1,29 € El monstruo sosegado
1,32 € El trámite a domicilio
1,33 € El muro de cincuenta días
1,34 € El préstamo a tasa cero
1,44 € El augusto predecesor
1,47 € Uno de sus libros
1,50 € La edición de 1982
1,50 € Nuestro diario
1,53 € Tres millones de ejemplares
1,56 € Un certificado debidamente sellado
1,60 € La vida sin limites
1,65 € La tele digital
1,66 € La unión africana
1,70 € La copa del mundo
1,73 € La victoria
1,75 € Un maxi-catamarán
1,76 € Un barco de guerra
1,81 € Sus accesorios
1,82 € La hecatombe de 2002
1,87 € Una cabina enfriada a -110°C
1,92 € Una victoria
1,95 € Un vencedor
1,97 € Un perdedor
2 € Un nulo

2 € La institutriz
2,07 € El profesor
2,20 € Su tercer hija
2,45 € Su décimo nieto
2,50 € La strip-girl
2,53 € Los secretos de un matrimonio exitoso
2,70 € La visita al palacio
2,71 € El paseo al borde del lago
2,90 € Ir ahí
2,97 € Dormir ahí
3 € Comer ahí
3,04 € Un roce de manos
3,20 € Un pellizco al corazón
3,50 € Un pellizcón
3,55 € Un gran corazón
3,90 € Cambio de rostro
4 € El buen plan

Anonimos bilingües - 5

5
Los tres próximos días
entre un tren y un avión
lo quiero mucho.

Un campo idealizado y fantaseado
le consuela el corazón
desconocido y devastado.


Sin saberlo
el encuentro de mañana
ofrece un dilema inesperado.


Entre las comidas,
pequeños desordenes amorosos.
Se van a reír,
brilla ?


De gira, me instalaré allá, y criaré ovejas.

Anonimos bilingües - 4

4

Adentro, afuera,
frutas para morder.
Hombre o mujer,
vivir a los veinte años
se vuelve imposible.

Atracción !

Sobre la vestimenta
reclutamiento de proximidad.
Las calles se embellecen
sobre los pinos artificiales.

Atracción !

Esperamos sus preguntas,
unos en casa de los otros
en caso de nieve.

Una invitación al centro,
un jardín compartido.
Se agradece completar
los secretos de Julia.

Anonimos bilingües -3

3


Participe a la expansión !
Los pedazos de millones de euros
viven en la cabeza.
Se puede detener la progresión, princesa.

La armada americana podría llorar un mundo en miniatura ,
la acción se desarrolla fuera de la ley.

Para qué sirve el dinero ?
Todo esta asegurado, todo sigue siendo el lenguaje natural,
El camaleón musical.
(Hay que vivir para comer : este es mi cuerpo)

No hay nada para « preservar la decencia »,
nutrido por ella, al punto de no odiar a mis carceleros
que se invitan de motus propio.

Mas que nunca, de todos los tiempos,
el tiempo parece no poder aferrarse.

miércoles, marzo 30, 2011

A Vuelo de Pajaro - texto del karaoke visual

Quiénes llegan ?
                                    Son los soldados
Quieren pelear ?
                                    Negra está el agua llena de espanto
En la garita una mano se agita hacia las flores            
                                    Piedra, tras piedra,
                                    Invernadero de cristal.
El batallón acecha, y los que logren pasar…
                                    Torre con alas
                                    Lago de fuego
Fuego líquido van a tragar
                                    Nubes de polvo
                                    Polvo de rosas
Formen las filas, aten los bueyes!
                                    Lágrimas negras lloran las madres desconsoladas
Una cascada de su jugo riega las flores
Todas las mujeres trabajan sin cesar
                                    Porqué hablan tanto?
Todas las flores se cosechan
                                    Porqué se ríen?
Todas se ofrecen a la gran trituradora
                                    Trueno y relámpago, agua a la tierra
Qué hicimos, qué no te dimos?
                                    Es un riego para la flor
Es un ruego para la flor
                                    La dalia negra
La rosa blanca
                                    Cómo la cuidan!
Siete monjes poderosos con uñas de oro
                                    Bajo la nieve , la hoja verde
Sobre la nieve, la flor
                                    Bajo la rama está la gruta
En la gruta, el que sueña
                                    Solo en sueños se puede llegar hasta allá
Donde están la madre y la hija
                                    Es su jardín?
Donde está el agua de oro
                                    Se bañan?
Están muy bien cuidadas
                                    Me podré acercar?
La luz se rompió, pasando por prismas guerreros
                                    Mezclar y dar de nuevo
El sueño de los héroes
Es posible armar un nuevo mundo?
                                    Es posible armar un nuevo mundo?
Lava, lava, el agua que lava
                                    La lluvia que lava
La planta que lava
                                    La nube que lava
Cada uno con lo suyo, se dirige a la roca
La de la nueva ley
Quién la escribió?
Para seguir caminando
                                    Para seguir el camino.

Maria Ibanez Lago-2008
                                     

sábado, febrero 19, 2011

Fischli et Weiss


Las preguntas de los jardineros

Pequeñas preguntas a grandes cuestiones

M Fischli : yo supongo ?

M Weiss : Yo presumo ?

Platón a Sócrates : Porqué tengo que escribir todo lo que ud dice ?

Sócrates a Platón : Ya termino de tomar apuntes ?

Wittgetstein a su sirvienta : qué es una Pregunta ?

La sirvienta de Wittgetstein : Porqué ?

Descartes define el conocimiento en términos de duda, pero nosotros no disponemos de la prueba científica, concreta y real que Descartes no fuera idiota. Atrapado en un incendio, su incesante discurso podría haberle costado la vida : « Me quemo, por lo tanto, estoy en llamas »

Berlusconi es mas inteligente que mi padre ?

Antes de empezar a escribir sobre las grandes y las pequeñas cuestiones, creo que debería comenzar yo mismo por preguntarme :

Qué escribo ?

El arte es posible en un mundo donde se hierve a los bebés ?

Los bebés hervidos, se transforman en buen abono ?

Si mato a Bin Laden, debería ir a la cárcel ?

Ser serio, significa tomar las preguntas en serio

Porqué las Grandes preguntas son Grandes y las Pequeñas pequeñas ?

quien lo afirma ?

Como las preguntas parecen no admitir una pregunta lógica, Fischli/Weiss plantean la pregunta mas importante :

Se puede vivir sin duda alguna ; teniendo sin embargo la posibilidad de saber algo pertinente en lo que concierne a la vida ?

Desde que se comienza a preguntar empieza un proceso sin fin, se abre la caja de Pandora, es lo que estos dos artistas se esfuerzan en decirnos.

Duchamp afirmaba que no hay soluciones porque no hay problemas.

El libro de preguntas de Fischli/Weiss resulta de una conclusión similar. No hay respuestas porque no hay verdaderas preguntas.

Yo me esforcé de responder a algunas de las preguntas formuladas por los dos artistas.